Le gouvernement fédéral s’apprête à présenter aujourd’hui un projet de loi visant à interdire les thérapies de conversion à l’échelle nationale.

Ce projet de loi fait suite à une promesse de campagne faite en 2019 par le gouvernement libéral de modifier le code criminel afin d’interdire les thérapies de conversion. La thérapie de conversion, que la Société canadienne de psychologie considère comme une menace sérieuse pour la santé et le bien-être des personnes concernées, est une pratique discréditée qui vise à modifier l’orientation sexuelle, l’identité de genre ou l’expression de genre d’une personne.

En mars 2019, pflag Canada a envoyé au bureau de Justin Trudeau une lettre endossant une pétition nationale pilotée par It Gets Better Canada et visant à mettre fin aux thérapies de conversion. Bien que le gouvernement fédéral ait reconnu les effets néfastes de cette pratique, il a rejeté l’appel à mettre fin aux thérapies de conversion, arguant que cette question relève des provinces et des territoires. À l’égard des développements d’aujourd’hui, Omid Razavi, directeur des communications de pflag Canada, affirme que son organisme félicite le gouvernement d’avoir pris des mesures pour modifier le code pénal afin d’interdire les thérapies de conversion à l’échelle nationale.

« Toute personne sur qui on pratique une thérapie, ou plutôt une « pseudo-thérapie », de conversion peut en subir des dommages à long terme, dont la haine de soi, la dépression, l’anxiété, la toxicomanie et le suicide. Nous espérons qu’il s’agit là d’un premier pas vers une action définitive de la part du gouvernement fédéral pour reconnaître les méfaits destructeurs des thérapies de conversion. »